La Grande Barrière de Corail est un écosystème étonnant et diversifié connu comme l’une des principales attractions d’Australie.
Cette merveille naturelle extraordinaire peut être vue sous de nombreux angles – depuis les airs, sous l’eau ou même depuis l’espace, où elle apparaît comme une traînée blanche frappante dans le vaste océan bleu le long de la côte nord-est de l’Australie.
Des siècles avant l’avènement des navigateurs européens, la Grande Barrière de Corail jouait un rôle important dans la vie des indigènes et des habitants des insulaires du détroit de Torres, leur fournissant de la nourriture. Des traces de leur séjour peuvent être observées sur le récif aujourd’hui : restes de filets de pêche, structures en pierre et dessins anciens.
Les récifs peuvent être divisés en types tels que les franges, les barrières, les plates-formes et les rubans, chacun ayant sa propre topographie unique. La partie nord du récif a une biodiversité incroyable et une abondance de récifs rubans. La partie centrale, isolée du continent, compte de nombreuses îles coralliennes et reste un lieu de villégiature préféré des touristes. La partie sud est dominée par des récifs de plate-forme.
L’aspect vibrant et kaléidoscopique de la Grande Barrière de Corail est créé par les innombrables vies et flores marines qui l’habitent. Le récif est souvent considéré comme le plus grand organisme vivant sur Terre et se nourrit de la relation symbiotique entre différentes espèces.
Outre les coraux, qui constituent la base structurelle du récif, il existe plus de 1 500 espèces de poissons, de nombreux crustacés et arthropodes. De plus, plusieurs espèces de tortues marines et de baleines à bosse viennent de l’Antarctique pour utiliser le récif comme lieu de reproduction. Les plages de sable et les bas-fonds coralliens constituent l’habitat idéal pour ces magnifiques créatures.
Pour les premiers explorateurs européens, la Grande Barrière de Corail était un obstacle insidieux et un piège dangereux, qui provoqua de nombreux naufrages. En 1770, l’Endeavour du capitaine James Cook fut le premier navire à heurter le récif.
Heureusement, Cook et son équipage, forts de leur expérience maritime, parviennent à se sortir d’une situation périlleuse, bien que le navire subisse des avaries qui nécessitent plusieurs semaines de réparations au large des côtes australiennes. Ce n’est qu’au début du XIXe siècle que les récifs coralliens ont été soigneusement cartographiés, ce qui a par la suite réduit le risque pour les navires entrants. Cependant, le danger demeure et plus d’une trentaine de navires coulés témoignent encore de l’insidiosité du récif.
La plongée sous-marine est le moyen le plus populaire et le plus excitant d’admirer la beauté du récif et le réseau complexe de vie qu’il abrite. Les marins voyageant sur la mer de Corail ont souvent admiré le récif de loin, pour se retrouver piégés dans un labyrinthe menaçant de formations coralliennes.
La Grande Barrière de Corail, qui s’étend sur tout l’océan Pacifique, forme le plus grand système récifal du monde, fournissant nourriture et abri à un nombre incroyable d’espèces végétales et animales. Cependant, ce n’est pas le seul de son genre, car la région de la mer de Corail abrite de nombreux récifs plus petits mais tout aussi spectaculaires tels que Flinders et Marion.
Les coraux doivent leurs couleurs vibrantes à des algues unicellulaires symbiotiques appelées zooxanthelles qui vivent dans leurs structures. Étonnamment, les couleurs vives attribuées aux coraux – du vert et bleu au violet, rose, orange et marron – proviennent en fait de ces algues. Avec jusqu’à 30 000 zooxanthelles par millimètre cube, elles réalisent la photosynthèse, fournissant aux coraux l’oxygène et les nutriments nécessaires. En réponse, les coraux effectuent l’échange, libérant du dioxyde de carbone lors du processus de respiration.
Au cœur du récif se trouvent des colonies des plus petits polypes coralliens, mesurant seulement 3 à 5 millimètres, vivant sur le fond marin. Ces créatures phénoménales extraient les sels minéraux dissous de l’eau, les transformant en squelettes calcaires de plusieurs fois la taille de polypes. Après la disparition de la colonie, les restes squelettiques sont préservés, progressivement envahis par des algues et des fragments d’autres organismes marins.
Légèrement plus grande que la Pologne, la Grande Barrière de Corail est un trésor colossal de biodiversité marine. Dans certaines zones, la densité de la couche de corail dépasse 500 mètres. Dans ce vaste écosystème, les coraux prospèrent à des températures allant de 18 à 33 degrés Celsius. Conscient de l’importance de préserver ce joyau écologique, le gouvernement australien a considérablement élargi la zone protégée du parc marin de la Grande Barrière de Corail en 2004, la faisant passer de 4,5 à 33,3, afin d’atténuer les effets négatifs de l’intervention humaine dans la région.
Événements historiques significatifs :
- Environ 2 millions d’années avant notre ère : la Grande Barrière de Corail a probablement commencé à se former.
- 6 000 av. J.-C. : première apparition d’éléments squelettiques de récifs modernes.
- 1770 : première rencontre humaine documentée avec un récif : le capitaine James Cook à bord de l’Endeavour.
- 1791 : L’épave de Pandora devient l’une des épaves les plus célèbres du récif.
- Vers 1820 : première carte complète du récif par Philip Parker King.
- 1943 : Avènement de la recherche sous-marine à l’aide d’appareils respiratoires sous-marins autonomes (SCUBA).
- 1975 : Le gouvernement australien crée le parc marin de la Grande Barrière de Corail.
- 1981 : La Grande Barrière de Corail est désignée site du patrimoine mondial de l’UNESCO